Les jeunes du courage
Les journalistes de Camäléon se sont déplacés au Geschwister-Scholl-Gymnasium à Lebach, en Sarre, dans le but de créer avec les élèves de ce lycée un blog franco-allemand. Lors de cette journée, nous avons aussi rencontré deux journalistes de la télévision sarroise, ainsi qu’un caméraman. Ils nous ont présenté leur métier et nous avons fait un petit atelier. Mais en rentrant chez moi, je me suis demandée qui étaient ces personnes qui ont donné leur nom au lycée de Lebach.
L’histoire que je vais vous raconter est celle de deux enfants, Sophie et Hans Scholl, nés en Allemagne au début du 19ème siècle et exécutés ensemble en 1943 par le bourreau Johann Reichhart .
Hans naquit en 1918 et sa soeur Sophie trois ans plus tard à Forchtenberg, en Allemagne. Tous deux durent intégrer le mouvement des jeunesses hitlériennes contre leur gré et décidèrent d’entrer en résistance contre le régime nazi, avec les encouragements de leur père. Ils furent aussi et surtout membres du célèbre groupe de la Rose Blanche (die Weiße Rose), un groupe de résistants allemands, fondé en juin 1942, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils distribuaient des tracts dans la rue, les glissaient en dessous des essuie-glaces des voitures ou sous les portes. Ils étudiaient à l’université de Munich.
Un jour, ils glissèrent des tracts sous les portes de l’université et le concierge, en désaccord avec leurs opinions politiques, les dénonça à la police qui vint les chercher. Le procès eut lieu en seulement trois heures. Lors du procès, ils ne nièrent aucun des faits dont on les accusait. Ils furent condamnés à mort pour haute trahison, complicité avec l’ennemi et démoralisation des forces militaires. Ils furent guillotinés le jour même, alors que la législation allemande imposait un délai de 99 jours avant l’exécution d’un condamné.
Ils ont laissé tout deux une empreinte dans l’histoire de l’Allemagne qui les a honorés de diverses manières: en baptisant des écoles de leur nom, en construisant un mémorial à Ratisbonne où l’on peut voir le buste de Sophie Scholl , mais aussi à travers de nombreux films et livres. Ils restent très présents dans les mémoires allemandes et nous rappellent à tous le besoin de résister à la barbarie.
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