Zoothérapie: quand l’animal soulage l’humain
La zoothérapie: un joli mot, mais que recouvre ce concept ? J’ai eu la chance de rencontrer Jennifer Ochem qui pratique la médiation par l’animal, ou la zoothérapie, depuis 2021, et qui a créé sa propre entreprise „Humanimed“ dans un petit village près de Bouzonville. Tous ses animaux vivent chez elle, auprès de sa famille.
QUOI ?
Comme le dit Jennifer, la médiation animale, « c’est un instant de bien-être et de paix en compagnie d’animaux ».
Elle définit la médiation animale ainsi: « c’est la mise en relation d’animaux avec des personnes à visée thérapeutique, pédagogique ou sociale. On met des animaux au service des personnes, et c’est l’animal qui va jouer le rôle du médiateur entre la personne et le professionnel de la médiation. C ’est l’animal qui va faire le travail. Moi j’assure le suivi des activités en lien avec les animaux ».
MOTIVATION ET FORMATION
Avant de créer Humanimed, Jennifer Ochen a travaillé pendant 15 ans dans une agence de communication. Pendant le confinement, sa passion pour ses deux chevaux, Santana et Sambucca, l’a fait réfléchir à une nouvelle orientation professionnelle.
« J’ai eu envie de faire quelque chose qui avait du sens et qui pouvait aider les autres, tout en restant dans la communication. (…) En fait j’avais besoin de me sentir utile et j’étais totalement passionnée par les animaux. J’ai donc eu envie de faire quelque chose d’autre ».
Elle a donc eu envie de changer de métier pour devenir intervenante en médiation animale, ainsi que sophrologue.
Pour devenir intervenante en médiation animale, on n’a besoin d’aucune étude universitaire, la seule chose qui est obligatoire est l’obtention d’un diplôme spécifique délivré par le ministère de l’Agriculture, et que l’on passe en trois jours. Outre ce diplôme, elle a fait une formation en médiation par l’animal pour avoir les connaissances des publics, des animaux et des activités, pour qu’elle puisse faire un vrai accompagnement.
Selon Jennifer Ochem, les qualités importantes pour exercer ce métier sont les suivantes: l’altruisme, la bienveillance, l’écoute des autres. Il faut aussi savoir aussi être travailleur : « on ne compte pas les heures, surtout avec les animaux“. Bien sûr, il faut aussi aimer les animaux et surtout „savoir prendre du recul pour que les problèmes des gens ne nous affectent pas trop ».
Ce qui lui plait le plus dans ce métier est le contact permanent avec des gens, et ce sentiment d’être utile: « Quand j’ai fini une séance, quelle qu’elle soit, j’ai l’impression que j’ai apporté quelque chose à quelqu’un. Ça, pour moi, c’est magique. C’est aussi magique, quand des enfants qui ne parlaient pas se mettent à parler, pendant une séance».
POUR QUI ?
Pour des enfants ou des adultes avec des difficultés relationnelles, psychiques ou motrices, mais aussi pour tous ceux qui désirent passer un moment agréable avec des animaux.
AVEC QUI ?
Jennifer travaille avec 47 animaux de toutes races: des lapins, des chèvres, des cochons d’Inde, deux chevaux, des poneys, des chiens, des chats et depuis peu des lamas.
Tous ces animaux sont spécialement sélectionnés et spécifiquement éduqués. Ils sont tous sociabilisés depuis qu’ils sont tout petits, et élevés de façon à pouvoir travailler dans le cadre de la zoothérapie.
COMMENT ?
Lors d’une séance, soit dans ses locaux, soit dans un établissement spécialisé, Jennifer crée une relation d’aide (une médiation) entre une personne et un animal, appelé le médiateur. Elle organise ainsi des ateliers et des jeux de tous genres (même « découper des légumes ou créer des brochettes de légumes »), et même des anniversaires ou après-midis récréatifs. Tout se fait dans la joie et la bonne humeur.
Comme elle le dit souvent: « Avec un animal, c’est plus facile de créer un contact. Spontanément, la personne cherche à aller vers lui et à le caresser. Il va le rassurer et l’apaiser ».
LES BIENFAITS ?
La médiation animale peut être avoir plusieurs bienfaits :
- Bienfait éducatif : Jennifer propose des exercices de sensibilisation, d’équilibre et d’éveil.
- Bienfait social : tous les participants partagent une activité commune, Jennifer arrive à travers ses jeux de créer un lien social. L’animal pousse l’enfant à se confier, à discuter, à être curieux et à chercher la communication, qu’elle soit verbale ou non.
- Bienfait thérapeutique : soulager des souffrances et apporter du mieux-être. Le contact physique devient synonyme de respect, d’égard et d’affection. Favoriser le développement de l’estime de soi.
Le contact avec l’animal permet d’exprimer des sentiments sans avoir peur du jugement. L’animal est un confident sans faille, sans jugement et qui reste là, et qui nous aime tel que l’on est.
Une rencontre très intéressante, qui prouve que les humains ont beaucoup à apprendre des animaux! Et pour les lecteurs curieux, vous pouvez visiter la page FaceBook de Humanimed ou consulter la page internet.
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