Le mot de la semaine : #Liberté d’expression

Liberté d'expression
Photo : Melany Rochester sur Unsplash

« Le 7 janvier 2015, le terrorisme frappait Charlie Hebdo (magazine satirique français). Douze morts dont huit membres de la rédaction succombaient à une fusillade qui dura moins de 2 minutes», peut-on lire sur le site du Ministère de la Culture.

Cela fait dix ans. La ministre de la culture de l’époque, Mme Fleur Pellerin, écrivait : « Je veux saluer le courage de toutes les femmes et de tous les hommes qui portent haut les valeurs de la liberté d’expression dans l’exercice quotidien de leur métier ». En effet, en prenant pour cible les dessinateurs de presse, ceux qui ont commis cet acte ont voulu attaquer la liberté d’expression. Rachida Dati, ministre de la culture actuelle, a souligné à l’occasion de la commémoration : « Le dessin de presse est une forme élaborée et précieuse de l’impertinence démocratique que nous devons défendre ».

Charlie. Photo : johnyksslr. Pixabay.com

Dans les heures qui ont suivi l’attentat, un slogan « JE SUIS CHARLIE » a très rapidement été conçu et diffusé.
Son créateur, un graphiste français, Joachim Roncin explique : « J’ai juste accolé les mots “Je suis” à celui de “Charlie” pour exprimer un sentiment d’appartenance. » Aujourd’hui encore, ce logo représentant la phrase « JE SUIS CHARLIE » en blanc et gris sur fond noir, sensibilise sans équivoque et se lit, avec ses différentes variantes, sur les réseaux sociaux. (Source : wikipedia)

Cette semaine, en Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a écrit sur X, en français, « #JesuisCharlie a fait le tour du monde après l’attaque barbare contre Charlie Hebdo il y a 10 ans. Aujourd’hui comme à l’époque, nous partageons la douleur de nos amis français. L’attaque visait nos valeurs communes de liberté et de démocratie ». Pour rappel, la liberté d’expression est un droit qui est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :« libre communication des pensées et des opinions ». La liberté de la presse, quant à elle, découle de la liberté d’expression et a été proclamée par la loi du 29 juillet 1881.

À Francfort, Hanovre, Kassel, Dortmund et à la Ludwigsgalerie du château d’Oberhausen, cinq musées rendent un hommage aux victimes à travers une exposition qui souhaite également « favoriser la discussion et la réflexion sur la liberté de l’art ». « Depuis plusieurs siècles, la caricature et la satire sont des compagnes essentielles de la société, elles critiquent, elles interrogent et elles lancent des débats. Elles ont apporté une contribution majeure à ce que les sociétés européennes se libèrent des contraintes de la censure », rappelle le Caricatura Museum de Francfort dans l’article publié par le Ministère allemand des Affaires étrangères.

C’est dans ce contexte que la rédaction de Camäléon a décidé, hier, de mettre un terme à ses contributions sur X (ex-twitter) puisque cette plateforme n’est non seulement plus signataire du code de bonnes pratiques contre la désinformation de l’Union Européenne, le Digital Services Act, mais favorise, en outre, la diffusion des idées d’extrême droite au détriment des valeurs humanistes, en soutenant notamment la candidature d’Alice Weidel (AfD) à la chancellerie allemande. Dans les jours qui viennent, nous ferons une dernière déclaration sur ce réseau social que nous publierons également sur notre site. Dès à présent, nous invitons nos lectrices et lecteurs à quitter X, devenu, selon Reporters sans frontières, « l’incarnation de la menace que font peser les plateformes sur la démocratie ».

Louis Huff-André
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